WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN de Lynne Ramsay frôle la perfection avec des performances fortes, un style cinématographique rare et une tension bien soutenue.
Tilda Swinton incarne Eva, mère de Kevin. Dès la naissance de ce dernier, la relation mère/fils est dure, voir haineuse. Est-ce avouable de ne pas aimer son fils? Est-ce normal qu'un fils soit aussi méchant avec sa figure maternelle? Tout au long de l'enfance et de l'adolescence de Kevin, la relation avec sa mère oscille entre la tension et l'incompréhension jusqu'à l'acte horrible et irréparable que le fils diabolique va commettre.
Lynne Ramsay réussi à tous les niveaux à exprimer la détresse psychologique d'Eva. Dès le départ, elle impose son style visuel rafraîchissant. Des plans instables, une coloration à la fois contrastée, épurée et symbolique sonnent la charge avec vigeur. Nous découvrons une Eva ravagée par un événement que l'on connaîtra à rebours tout au long de KEVIN, du bon cinéma! Comme le point de vue est clairement celui d'Eva, il est facile d'identifier des éléments symboliques forts qui éclairent ses états d'esprit. Ramsay va même jusqu'à utiliser la vieille technique des jeux d'ombres pour en rajouter. Ajoutez-y une trame sonore et un catalogue musical recherchés et vous avez une royal flush.
La gagnante d'un Oscar Tilda Swinton joue l'un des rôles de sa vie. Son personnage aux nerfs d'acier endure et résiste à l'évolution de Kevin tout en étant assez transparente pour nous toucher. Les différentes phases de la vie de l'enfant son interprétées en majeure partie par Jasper Newell et Ezra Miller. Les deux livrent des performances inquiétantes et puissantes. Tout comme elle l'avait fait dans RATCATCHER (1999), Lynne Ramsay démontre encore son aisance à travailler avec les jeunes. Enfin, John C. Reilly joue un père un peu naïf et incapable d'accepter la réalité d'Eva.
La gagnante d'un Oscar Tilda Swinton joue l'un des rôles de sa vie. Son personnage aux nerfs d'acier endure et résiste à l'évolution de Kevin tout en étant assez transparente pour nous toucher. Les différentes phases de la vie de l'enfant son interprétées en majeure partie par Jasper Newell et Ezra Miller. Les deux livrent des performances inquiétantes et puissantes. Tout comme elle l'avait fait dans RATCATCHER (1999), Lynne Ramsay démontre encore son aisance à travailler avec les jeunes. Enfin, John C. Reilly joue un père un peu naïf et incapable d'accepter la réalité d'Eva.
La couleur rouge est prédominante dans WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN. C'est le véritable élément symbolique de Kevin qui se répète tout au long du film. Une analyse plus approfondie pourrait être faite à ce sujet dans une prochaine chronique.
L'adaptation cinématographique de la nouvelle de Lionel Shriver est une oeuvre de très grande qualité. C'est en quelque sorte une suite spirituelle à ROSEMARY'S BABY (1968). Justement, les cheveux courts d'Eva et les agissements démoniaques de Kevin rappellent très bien le chef d'oeuvre de Roman Polanski et surtout, qu'est-ce qui aurait arrivé si jamais il y avait eu une suite. Ramsay va même jusqu'à insérer la fameuse poussette de ROSEMARY'S BABY dans son film! Vous y trouverez des images exceptionnelles et un langage précis réalisés par une femme au sommet de son art.
L'adaptation cinématographique de la nouvelle de Lionel Shriver est une oeuvre de très grande qualité. C'est en quelque sorte une suite spirituelle à ROSEMARY'S BABY (1968). Justement, les cheveux courts d'Eva et les agissements démoniaques de Kevin rappellent très bien le chef d'oeuvre de Roman Polanski et surtout, qu'est-ce qui aurait arrivé si jamais il y avait eu une suite. Ramsay va même jusqu'à insérer la fameuse poussette de ROSEMARY'S BABY dans son film! Vous y trouverez des images exceptionnelles et un langage précis réalisés par une femme au sommet de son art.
KM.



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