Quand j'ai su qu'il y aurait une nouvelle version du culte classique Evil Dead, j'ai pris la nouvelle sur la défensive. Puis, on a confirmé que les génies derrière l'original, Sam Raimi, Robert Tapert et Bruce Campbell, chapeauteraient le projet, ce qui m'a grandement rassuré. Enfin, quand la première bande-annonce est parue il y a quelques mois, mon excitation a culminé!
Verdict: Evil Dead 2013 est un film d'horreur réussi et extrêmement gore, mais n'arrive pas à capturer l'âme de l'original qui a fait son succès il y a 30 ans.
Pour la nouvelle version, le réalisateur Fede Alvarez envoie 5 jeunes dans un chalet éloigné, seulement cette fois-ci, c'est pour aider Mia a se débarrasser d'une dépendance à l'héroïne. Le moment où ils ont signé leur arrêt de mort, c'est lorsqu'ils font le pacte de forcer Mia à rester dans le chalet, coûte que coûte. Mia, en sevrage, est un peu dégoûtée par l'odeur de cadavre imprégnée dans la place, son frère David et son ami Éric descendent au sous-sol pour voir. Derrière une belle grosse porte, ils découvrent une pièce remplie de chats pendus par la tête, un bûcher incendié au centre, un calibre 12 et enfin, un livre fait de peau humaine emballé dans du plastique et du barbelé. Évidement, David assure la troupe qu'il n'y a pas de quoi s'en faire et Éric lui, décide de faire une petite lecture du livre malgré les indications en grosses lettres de sang DE NE PAS OUVRIR NI LIRE le Livre des morts. KUNDA, STRATTA, MONTOSA, KONDA. Il n'en fallait pas plus pour libérer un esprit maléfique de la forêt qui prendra possession des personnages un à un. Le carnage avec un grand C commence.
Le spectateur a droit a tout un carnage! Auto-mutilation, démembrement, immolation, ébullition, vomissement... nommez-les, vous serez servi. Et le plus beau dans tout ça, c'est la qualité de ces scènes. Alvarez a confié que ses effets spéciaux sont pratiquement tous physiques, et non numériques. Le résultat est sanglant et satisfaisant pas à peu prêt! Côté peur, ce n'est vraiment pas le film d'horreur le plus terrifiant que vous aurez vu. On mise beaucoup plus sur l'écoeurant et les sauts que les tensions bien montées. Par ailleurs, les deadites (possédés) sont moins bien réussis que dans l'original.
Ce qui frappe le plus dans Evil Dead 2013, c'est son ton sérieux contrairement à son prédécesseur. Il est bien évident que l'on ne voulait pas refaire exactement le même film, mais au final, on se rend compte que ce qui faisait le charme de celui de 1981, c'est un peu son auto-dérision.
Le scénario et les personnages m'ont apparu un peu maigres, est-ce trop demander un peu plus de profondeur? L'histoire fonctionne malgré tout, j'ai bien aimé que ça tourne autour de l'addiction à une drogue, belle métaphore de la possession. La performance d'ensemble est moyenne et les personnages ont des raisonnements drôlement stupides. On va vite se rassasier dans la terreur plutôt que se ranger derrière les personnages.
La réalisation d'Alvarez est tout de même bien exécutée, mais plutôt générique en comparaison au film original qui étonnait par ses plans de caméra complètement disjonctés. Rassurez-vous, les superbes plans survolant la forêt y sont toujours. On a par ailleurs l'impression de regarder The Cabin in The Woods parfois... peu être en raison du design de production. Le son et la trame sonore sont réussis, A+.
La finale est spectaculaire, ultra sanglante et exaltante. Vous ne sera pas déçus! Elle ferait un excellent vidéo clip pour Raining Blood de Slayer.
Evil Dead 2013 est certainement un film d'horreur supérieur à la majorité, mais ce n'est pas «Evil Dead». C'est pourquoi je vous conseille d'aller le voir en salles sans trop avoir d'attentes. Vous aurez tout de même des beaux clins d'oeil au culte classique et bien du plaisir. Le problème avec un remake, c'est qu'il y a toujours un film auquel il sera comparé, c'est inévitable. Aussi, j'ai remarqué le besoin de tout expliquer tout le temps dans les films récents. On a de plus en plus recours aux «scènes d'exposition» pour mettre un peu de lumière sur la situation. Le mystère n'a jamais tué personne!
KM
Le spectateur a droit a tout un carnage! Auto-mutilation, démembrement, immolation, ébullition, vomissement... nommez-les, vous serez servi. Et le plus beau dans tout ça, c'est la qualité de ces scènes. Alvarez a confié que ses effets spéciaux sont pratiquement tous physiques, et non numériques. Le résultat est sanglant et satisfaisant pas à peu prêt! Côté peur, ce n'est vraiment pas le film d'horreur le plus terrifiant que vous aurez vu. On mise beaucoup plus sur l'écoeurant et les sauts que les tensions bien montées. Par ailleurs, les deadites (possédés) sont moins bien réussis que dans l'original.
Ce qui frappe le plus dans Evil Dead 2013, c'est son ton sérieux contrairement à son prédécesseur. Il est bien évident que l'on ne voulait pas refaire exactement le même film, mais au final, on se rend compte que ce qui faisait le charme de celui de 1981, c'est un peu son auto-dérision.
Le scénario et les personnages m'ont apparu un peu maigres, est-ce trop demander un peu plus de profondeur? L'histoire fonctionne malgré tout, j'ai bien aimé que ça tourne autour de l'addiction à une drogue, belle métaphore de la possession. La performance d'ensemble est moyenne et les personnages ont des raisonnements drôlement stupides. On va vite se rassasier dans la terreur plutôt que se ranger derrière les personnages.
La réalisation d'Alvarez est tout de même bien exécutée, mais plutôt générique en comparaison au film original qui étonnait par ses plans de caméra complètement disjonctés. Rassurez-vous, les superbes plans survolant la forêt y sont toujours. On a par ailleurs l'impression de regarder The Cabin in The Woods parfois... peu être en raison du design de production. Le son et la trame sonore sont réussis, A+.
La finale est spectaculaire, ultra sanglante et exaltante. Vous ne sera pas déçus! Elle ferait un excellent vidéo clip pour Raining Blood de Slayer.
Evil Dead 2013 est certainement un film d'horreur supérieur à la majorité, mais ce n'est pas «Evil Dead». C'est pourquoi je vous conseille d'aller le voir en salles sans trop avoir d'attentes. Vous aurez tout de même des beaux clins d'oeil au culte classique et bien du plaisir. Le problème avec un remake, c'est qu'il y a toujours un film auquel il sera comparé, c'est inévitable. Aussi, j'ai remarqué le besoin de tout expliquer tout le temps dans les films récents. On a de plus en plus recours aux «scènes d'exposition» pour mettre un peu de lumière sur la situation. Le mystère n'a jamais tué personne!
KM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire