Présenté comme film surprise au Festival de Cinéma de la Ville de Québec, ANTIVIRAL de Brandon Cronenberg jouit d'une popularité palpable ces jours-ci. C'est certain que quand le fils de David Cronenberg présente son premier long métrage à Cannes et au TIFF, ça créer un hype. Mais est-ce que c'est justifié?
Au final, oui.
Dans ANTIVIRAL, Syd March est un employé d'une clinique spécialisée dans la vente et l'injection de virus cultivés sur la peau de célébrités à des fans obsédés. Une communion biologique qui a son prix. Syd vend aussi illégalement des échantillons de ces virus à des groupes criminalisés en les volant de la clinique pour laquelle il travaille après les avoir introduit dans son propre corps. Lorsqu'il devient infecté par le virus ayant causé la mort de la super célébrité Hannah Geist, Syd devient une cible pour les collectionneurs et les fans en délires. Il doit alors élucider le mystère entourant sa mort avant d'arriver à la même fin tragique.
Avec comme thématique principale le culte de la célébrité poussé à l'extrême, ANTIVIRAL nous plonge dans un futur proche étrangement d'actualité dans lequel les fans peuvent même se procurer de la viande faite à partir de leurs vedettes préférées! Brendon Cronenberg expose des images stylisées, aseptisées, blanches, contrôlées et parfois troublantes. Son esthétique visuelle joue beaucoup sur les contrastres entre le monde médical et le sang, la chair humaine.
Dans le rôle de Syd, le choix de Caleb Landry-Jones, que vous avez pu voir dans X-MEN: FIRST CLASS, est le bon. Il réussi à porter le film sur ses épaules tout en repoussant toujours les limites de la morale à l'écran. On a vraiment l'impression qu'il est sous l'effet de drogues et justement, la dépendance est très présente dans ANTIVIRAL. On découvre un traffic de virus illégal qui nous mène dans trop peu de recoins sombres. C'est d'ailleurs un peu le problème du film car l'intrigue ne semble pas se développer puisqu'elle est confinée dans un nombre minimal de lieux. Une optique un peu plus grande sur le phénomène fanatique et une rythmique accélérée auraient certainement été favorables à la floraison du film.
Nul ne peut ignorer l'influence de David Cronenberg sur ANTIVIRAL. Les questions posées, le body horror, la culture malsaine... C'est simplement ou naïvement fait avec moins de subtilité. En effet, il est facile de bien déceler la critique sociale du fils Cronenberg qui propose l'idée que le culte de la célébrité est addictif, infectieux et nocif pour l'humain.
Malgré quelques déroutes mineures, ANTIVIRAL est un bon film de genre débordant de potentiel. Les attentes ne sont peut-être pas surpassées, mais avec un premier long métrage comme celui-ci, Brandon Cronenberg sera à surveiller au cours des prochaines années. Il est talentueux, il a du style et il a visiblement de bonnes idées.
Malgré quelques déroutes mineures, ANTIVIRAL est un bon film de genre débordant de potentiel. Les attentes ne sont peut-être pas surpassées, mais avec un premier long métrage comme celui-ci, Brandon Cronenberg sera à surveiller au cours des prochaines années. Il est talentueux, il a du style et il a visiblement de bonnes idées.
KM.



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