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17/09/2013

[critique] THE WORLD'S END



Êtes-vous déjà retourné dans votre village natal plusieurs années après l'avoir quitté pendant un certain temps? C'est toujours un peu un choc d'y revoir les habitants, les lieux, les drames. Un certain sentiment de nostalgie s'empare de moi, mais au final quelque chose a changé. Moi.


Dans l'excellent The World's End d'Edgar Wright, 5 amis d'enfance tentent de recréer un pub crawl 
épique qui avait eu lieu 20 ans plus tard dans leur village appelé Newtown Haven. Au menu, 12 pubs:

-The First Post
-The Old Familiar

-The Famous Cock
-The Cross Hands
-The Good Companions
-The Trusty Servant
-The Two Headed Dog
-The Mermaid
-The Beehive
-The Hole in The Wall

-The World's End


Po
ur y arriver, le leader de la bande, l'éternel adolescent alcoolique Gary King (Simon Pegg) réussi de peine et de misère à réunir la troupe composée d'Andy Knightley (Nick Frost), Peter Page (Eddie Marsan), Oliver Chamberlain (Martin Freeman) et Steven Prince (Paddy Considine). La gang est bien installée dans sa vie d'adulte à l'exception de Gary, qui chasse sans cesse la gloire d'antan. Arrivés à Newtown Haven pour parcourir la fameuse Golden Mile, ils découvrent que les choses ne sont plus pareilles. L'eau a coulé sous les ponts, les gens ne les reconnaissent plus... le village a-t-il été envahi?

The World's End se veut la dernier volet de la Three Flavours Cornetto Trilogy composée de Shaun of the Dead et Hot Fuzz. Après un saut chez les zombies et les flics, on a enfin droit à notre dose de science-fiction bien méritée. Bien que les 3 films ne soient pas reliés par des personnages ou une histoire, on retrouve des visages familiers en Simon Pegg et Nick Frost. Au fil de la trilogie, ces deux acteurs acteurs et amis sont devenus une vraie machine à gag bien rodée et ils dégagent une chimie exceptionnelle qui contribue grandement à crédibiliser l'amitié des 5 protagonistes. C'est le Simon Pegg Show pendant une partie du film, mais plus ça avance, plus Nick Frost se dégourdit et plus il devient brutalement addictif à l'écran. 

Chaque pub est une aventure et ce que j'ai bien aimé, c'est que le nom et l'affiche des pubs annonce vaguement l'action à venir. Ça devient amusant tout au long du film d'essayer de deviner ce qui va se passer. Une chose est certaine, ce n'est pas décevant! La réalisation est exactement comment elle devrait être venant d'Edgar Wright: des crash zooms, des séquences d'action démentes, des plans inventifs et du dynamisme au coton. The World's End déborde d'humour, de dialogues savoureux, de références à des films que l'on adore comme Batman et Mad Max, de pintes et de violence bonbon. À noter que le film a été écrit par messieurs Pegg et Wright et se déroule dans le village natal de ce dernier.

Au delà des artifices, The World's End est une belle réflexion sur la nostalgie, la maturité et le besoin d'avancer dans la vie. Dans ce sens, la quête de Gary est essentielle au film et au cheminement du personnage. Aussi, ce film donne soif et sera idéal à écouter avec une ou plusieurs petites frettes.

Par ailleurs, il n'y a qu'un seul vrai personnage féminin. Il s'agit de Sam, campée par Rosamund Pike. Elle est la sœur d'Oliver, l'amour impossible de Gary et la femme ultime de Steven. Bref, malgré son importance dans le film, elle est malheureusement sous-utilisée. 

En terminant, The World's End est le complément parfait à cette trilogie exceptionnelle. Chaque film est assez différent pour être unique et les trois réunis démontrent une belle évolution thématique. À voir au Clap pour les gens de Québec.










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