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14/04/2012

Critique / The Cabin in The Woods



Déconstruire et réinventer

The Cabin in The Woods, la plus récente expérience cinématographique, est un véritable festin audiovisuel sauvage qui a surpassé toutes mes attentes. Toutefois, écrire une critique sur un film contenant autant d’éléments de surprise et de retournements, c’est une tâche ardue. C’est pourquoi je me contenterai de tourner autour du vif du sujet pour que vous puissiez jouir des bonbons que vous réserve ce coup de maître.


Tourné en 2009 et sortie repoussée à 2012 pour conversion 3D qui avortera finalement, The Cabin in The Woods propose l’histoire de 5 amis allant faire la fête dans un chalet. Un classique quoi! Les protagonistes respectent les clichés du genre horreur habituel, soit le sportif, le fêtard, l’intellectuel, la salope et enfin, la vierge. Le réalisateur, Drew Goddard, va même jusqu’à nous présenter l’étrange garagiste local vu déjà dans de multiples films d’épouvante. Au chalet, la fête bat son plein, une trappe ouvre dans le plancher à la Evil Dead et le véritable festival commence! Parallèlement, des fonctionnaires suivent les jeunes par caméra, font des paris et contrôlent l’environnement de la cabane dans les bois. Quel est le dessein réservé à ces 5 jeunes? Qui est derrière cette mascarade?

Si vous croyez que vous savez qu’est-ce qui arrive, croyez-moi, vous n’en avez aucune, mais là, aucune idée!

Cabin in The Woods est une déconstruction, puis une réinvention totale d’un genre répété et réchauffé. On s’attaque aux fondations même de l’horreur et du cinéma en général. La structure narrative, les conventions et les motifs sont ébranlés. C’est un feu roulant de sursauts, de surprises, de plaisir, d’intrigues et de questionnements. Et la plus belle chose, c’est que le film livre la marchandise comme jamais avant! Pensez à un croisement entre Evil Dead (1981), Stay Tuned (1992), Night of The Living Dead (1968) et The Truman Show (1998).

On assiste à un spectacle prodigué par des artistes respectueux du septième art. Il s’agit d’une œuvre méticuleusement orchestrée de façon à faire vivre une balade de montagnes russes. Chaque virage arrive si vite que le spectateur ne peut faire autrement que de vivre le moment présent et s'amuser. C'est un assaut ininterrompu qui se déchaîne sur l'écran sans connaître de limite. Les multiples références à d’autres films sont évidentes et ne font qu’ajouter à l'ensemble et à la mythologie du film. The Cabin in The Woods vous apporte aux confins de votre imagination et de ce que vous pouvez attendre d’un film tout en mélangeant horreur et humour.

Côté interprètes, tous jouent à merveille leurs personnages prédéfinis par le genre et davantage. Chapeau à Richard Jenkins et Bradley Whitford. Côté réalisation, c’est exécuté à la perfection. L'ambition du scénario aurait pu être un désastre entre les mains d'artisants moins talentueux, mais Goddard et Whedon succèdent. Ajoutez-y une morale des plus amusantes et véridiques et vous vous retrouvez avec un film culte en devenir. Vraiment, j’aimerais pouvoir en dire plus, mais vous me remercierez. The Cabin in The Woods est le genre de film qui fait parler et qu'il faut revoir. Je suis rassasié et vous?



KM.










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